Alma Segura
Age : 29
Occupation : Employée au stand de tir / surplus militaire
Date d'inscription : 04/01/2022
Messages : 1423
fiche de présentation
Alma Segura ft. Karol Queiroz
Age: 28 ans
Date et lieu de naissance: 5 juin 1994, à Austin, Texas
Nationalité: Américaine
Occupation/métier : Le jour, on la trouvera dans la station service de Chevron Carson City. La nuit, elle offre ses courbes aux néons du Lux.
Etat civil : Célibataire
Situation familiale: Une mère disparue, un père tortionnaire, deux frangins. Rang: Now
Histoire
Certaines personnes sont faites pour être ensemble. Chaque regard échangé crie l'évidence que nul ne se risquerait à nier, et l'on regarde ces couples avec un mélange d'admiration et de jalousie, en se demandant comment ils ont fait pour en arriver là. Grayson et Manuela n'étaient pas de ceux-là. Personne, en les rencontrant séparément, n'aurait pu deviner qu’ils étaient mariés. Et ceux qui le découvraient n’avaient de cesse de se demander comment une telle chose était possible. Manuela était solaire, terriblement volage, incapable de faire preuve du moindre sérieux. Elle n’aspirait qu’à une vie de bohème, qui lui aurait permis de vivre de sa peinture, et d’une maison emplie de marmots bruyants. L’homme qu’elle avait épousé ne supportait pas de retrouver sa maison en désordre, crisait au moindre cri d’enfant, et ne jurait que par le respect absolu de l’autorité, persuadé qu’on n'élevait les mômes qu'en les corrigeant. Sans doute l’uniforme policier dont il ne se séparait que trop rarement avait-il fini par lui donner le sentiment de devoir mâter même ses propres enfants.
Élevée dans une atmosphère où la testostérone prend beaucoup trop de place, elle apprend très rapidement à rendre les coups et à montrer les crocs. Dernière née d’une fratrie de trois, Alma grandit comme ses frères aînés, dans un environnement familial dont les maîtres mots sont discipline et obéissance. Atmosphère qui façonne des adolescents en constante rébellion, qui flirtent avec les limites de la légalité pour le seul plaisir de déranger la figure paternelle. Seul Rafael, l’aîné, finira après une adolescence compliquée par se ranger aux désirs de son père en s’engageant dans l’armée. Yuri, lui, ne cessera jamais de se battre. Il aura seulement l’intelligence d’en faire son métier, et s’il joue toujours des poings aujourd’hui, ce n’est -presque- plus que pour les combats de boxe qui le mènent à travers le monde.
Treize ans après la naissance d’Alma, un divorce donne pourtant raison à la majorité. Lorsque le mariage de Manuela et Grayson explose, la même question est sur toutes les lèvres : comment ont-ils fait pour tenir jusque là ? Les infidélités à peine dissimulées de la mère ont eu raison d’un lien déjà trop fragile, et elle décide de repartir au Brésil, laissant à son ex-mari la garde exclusive de leurs trois enfants. Elle y retrouve la vie de bohème qui lui manquait tant, et n’attend pas six mois pour se remarier. De sa nouvelle union naissent deux autres fils, que ses premiers enfants rencontrent lors de leurs rares visites à Fortaleza. Le lien malgré tout se distend au fil des ans, et Yuri est désormais le seul à rendre encore parfois visite à sa mère.
Grayson n’assume son rôle de père célibataire qu’en ayant recours à plus de violence et de censure, et Rafael finit par plier sous la pression. A peine l’âge légal atteint, il s’engage dans l’armée, tant pour fuir l’environnement oppressant dans lequel il se trouve que pour tenter d’apaiser le courroux paternel. L’armée lui offre l’exutoire nécessaire à la violence qui couvait en lui, mais laisse à sa sœur un amer goût d’abandon, qui ne s’estompera qu’une dizaine d’années plus tard, lorsqu’une blessure le pousse à prendre une retraite anticipée.
Dans ses tentatives désespérées d’échapper à l’étau familial, Alma tombe entre les mauvaises mains et s’amourache d’un petit dealer trop ambitieux, au regard plein de fausses promesses. Naïve, elle s’y accroche, si fort qu’à ne jamais lâcher ses doigts, elle se laisse entraîner en Amérique latine. Il s’appelle Solal, il a la peau cuivrée de ceux qui vivent trop près du soleil, et les yeux clairs comme deux éclats de givre. Il lui offre du sable et du sel pour moucheter sa peau, des fleurs à glisser dans ses cheveux, et des petits sachets de poudre blanche à cacher dans son ventre. Il l’appelle lobita mais c’est une mule qu’elle devient, Alma, dans l’espoir de le garder entre ses draps.
Le conte défait éclate, comme une bulle de savon, quand la vie vient se cacher sous son nombril, sans que Solal cesse pour autant de lui tendre ses petits sachets blancs. Non sans douleur, Alma renonce à ce peut-être qui n’a pas de place dans une vie si instable, et prend enfin la fuite. Le patronyme est délaissé, au profit du nom de la mère pourtant reniée, et la jeune-femme trouve refuge à Carson City.
Elle enchaîne les petits boulots pour tenter de régler ses dettes, et elle réalise rapidement que ses poches se remplissent plus vite lorsqu'elle se déshabille. Elle grime ses traits de sourires enjôleurs et de paillettes, pour oublier qu'il fait trop noir dans ses souvenirs. Elle a appris, par la force des choses, à prendre ce que la vie refuse de lui donner, et à tenter toujours de relancer les dés, lorsque les jeux lui déplaisent. L'âme insatiable se nourrit de mouvement et d'adrénaline, de ces instants où, à trop jouer, l'on sent le feu prêt à vous lécher la peau. La tiédeur et les demies mesures lui sont intolérables. Entière, Alma veut tout voir, tout vivre, tout explorer. Impulsivité à fleur de peau, émotivité brute qui la poussent à des prises de risques inconsidérées, à flirter sans cesse avec les limites imposées, à tirer sa vie à pile ou face.
Inadaptée, elle torpille ses relations avant qu'elles ne deviennent trop sérieuses, incapable de gérer l'affection qu'on lui porte, fuyarde dès que l'attachement semble poindre. Volage, elle erre de draps en draps sans jamais s’y attarder réellement, mais abandonne sans doute un peu d’elle chaque fois que de nouveaux bras l’accueillent. Bestiole résolument sociable, elle fuit la solitude comme la peste, et se rappelle parfois égoïstement au souvenir de ceux qui tentaient encore de l'oublier. On pourrait la qualifier d'indécise. Elle répondrait qu'au contraire, elle sait parfaitement ce qu'elle veut : elle veut tout.
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