[Q0 ; Oniris ] Un Etrange Rêve || Scylla, Ashley, Christopher
London, la babylone moderne.
On pourrait appeler Londres la Babylone noire. Lugubre le jour, splendide la nuit. Voir Londres est un saisissement. C'est une rumeur sous une fumée. Analogie mystérieuse, la rumeur est la fumée du bruit.
Carcosa
Au long du lac se brisent les vagues de nuages Les deux soleils jumeaux meurent sur ses rivages Et les ombres s'allongent Sur Carcosa Si étrange est la nuit sous les étoiles noires Si étranges les lunes tournant au ciel du soir Mais plus étrange encore Est Carcosa
The Yellow Sign
N'est pas mort ce qui à jamais dort. En d'étranges éons peut mourir meme la mort
[Q0 ; Oniris ] Un Etrange Rêve || Scylla, Ashley, Christopher
Baleine de parapluie
Résidence : Dans les bibliothèques, ou à la fac, ou...là où les livres peuvent lui servir d'oreiller en fait. Date d'inscription : 31/10/2018 Messages : 32
Investigateur Points de vie: (5/5) Points de mental: (10/10) Axes:
Vous vous réveillez soudain - mais vous êtes vous jamais endormis ? - dans une ruelle de Londres. Vous la reconnaissez parfaitement, vous veniez ici parfois vous semble-t-il. Elle vous est familière mais si différente aussi, il fait sombre et il y a comme quelque chose de poisseux dans l'air, d'effrayant. Vos souvenirs sont assez flous. Vous vous rendez soudain compte que vous n'êtes pas seul, près de vous, d'autres personnes semblent aussi désorientées.
Il me faut un temps interminable pour me rendre compte que je n’ai pas perdu la vue, mais qu’il fait particulièrement sombre dans cet endroit. Ma tête lourde se soulève difficilement de la surface dure sur laquelle je suis allongé. La rue dont je distingue à peine les contours me semble familière, et le goût âcre qui se distille sur mes papilles et dans ma gorge me laisse penser que j’ai encore ingéré une trop grande quantité d’alcool. D’ailleurs qu’est-ce que je glande là ? Je me souviens vaguement m’être rendu chez Smith hier soir, pour l’inauguration de je ne sais quoi. Il y avait du monde et...et je ne sais plus. Pragmatique, je ne perds pas de temps à essayer de reconstituer les raisons de ma présence ici : il fait froid et la couverture nuageuse qui s’étend au dessus des bâtiments laisse penser qu’une pluie ne va pas tarder à s’abattre sur la rue.
C’est en me relevant et époussetant mes vêtements que je distingue deux silhouettes à mes côtés ; deux silhouettes dont l’apparence et le visage ne me disent strictement rien. Qu’est-ce que j’ai encore foutu ?
« Tout va bien ? » je demande stupidement.
Résidence : Chez lady Isis Occupation : Propriétaire d'un cabinet de curiosités Avatar : Amil Segovia Date d'inscription : 31/10/2018 Messages : 55
Investigateur Points de vie: (9/9) Points de mental: (6/6) Axes:
C'est un vent froid glissant jusque sous mes vêtements qui me tire du sommeil. D'abord, je crois que j'ai encore oublié de fermer la fenêtre en allant me coucher, mais lorsque je tends la main pour tenter de rabattre la couverture sur moi, mes doigts ne rencontrent que du vide. Je cligne des paupières, ouvre les yeux dans un grognement désapprobateur avant de regarder autour de moi. D'abord, je ne vois pas grand chose, à peine des ombres immobiles dans l'obscurité, que mes yeux mettent quelques minutes à apprivoiser. Je baisse le regard sur ma robe froissée, salie par le sol humide et je me redresse en écarquillant les yeux, comme si ça pouvait m'aider à mieux y voir.
Une voix masculine me tire de mes pensées et je pose un regard interloqué sur mon voisin. Son visage m'est familier, pourtant je ne parviens pas tout de suite à me souvenir où nous nous sommes rencontrés... S'agit-il d'un client ? Je... Je crois, oui. A priori je n'ai mal nulle part, et si j'oublie que j'ai froid, je ne crois pas être en trop mauvais état. En revanche, le fait de ne pas savoir pourquoi je me trouve ici me met terriblement mal à l'aise. Je remarque, moi aussi, l'autre homme à côté de nous. Excusez-moi... Vous êtes ?
Ashley se réveilla brutalement comme un homme peut s'arracher à une noyade ; en se redressant violemment et en prenant une inspiration brusquée, dure, difficile. Il battit des paupières en se découvrant assis dans la rue comme une pauvre pute qui n'aurait pas trouvé d'abri, mais encore tout habillé – des plaisantins, détrousseurs, ou les deux n'avaient pas encore dû passer par là.
Au loin claquaient les sabots d'un cheval tirant sans doute un chariot chargé de saloperies dont presque personne ne voulait ; par habitude Ashley se pensait dans le quartier de Whitechapel mais peut-être était-ce son cerveau qui recréait des bruits familiers. Pour minimiser la douleur de se réveiller là sans trop savoir comment il y était arrivé... Il n'avait pourtant pas pour habitude de picoler jusqu'à avoir des trous noirs.
« Euh... oui, oui », bredouilla-t-il, plus pertubé par la familiarité trompeuse de Londres autour de lui que par la présence de deux acolytes tout aussi perdus que lui. « Ashley Sobieski », répondit-il machinalement à la jeune femme sans même se rendre compte que la question ne lui était pas adressée, se relevant avant de lui proposer de l'aide, d'une galanterie qui revenait de très loin, instinctivement.
« Comme la ville est étrange... »
Baleine de parapluie
Résidence : Dans les bibliothèques, ou à la fac, ou...là où les livres peuvent lui servir d'oreiller en fait. Date d'inscription : 31/10/2018 Messages : 32
Investigateur Points de vie: (5/5) Points de mental: (10/10) Axes:
Le claquement des sabots d’un cheval un peu plus loin m’indique que je ne dois pas être plongé dans l’une de mes habituelles rêveries qui prennent place dans l’environnement de mes études ayant trait à l’Egyptologie. Pas de toute je suis bien à la même époque que celle à laquelle sont rattachés mes souvenirs les plus récents ; pour autant je ne saurais dire exactement où je suis et quel jour nous sommes. Tout ceci est bien étrange.
Je remarque quelqu’un d’autre à côté de la jeune femme – dont je ne me souviens pas du tout où j’ai pu la voir bien qu’elle me semble familière – qui se redresse apparemment aussi perdu que nous...enfin pas au point d’avoir oublié le patronyme sur lequel il est questionné.
« Vous avez de la chance vous, vous vous souvenez de votre nom. Moi je ne pourrais pas répondre à cette question. » j’avoue, frottant ma nuque ankylosée par une position de sommeil proprement inconfortable pour mon petit corps qui déjà vieilli. Mais je remarque que ça ne m’ennuie pas plus que ça de ne pas savoir qui je suis. « Vous êtes déjà venus par ici, vous ? Vous savez où on est ? »
Comme d’habitude, je pose beaucoup trop de questions.
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